Cycle Préhisto’art
Mots-clefs : Préhistoire, art, parure, bijoux, coquillage, os.
Les premiers éléments de parure sont datés du Paléolithique supérieur (40 000 – 12 000 BP) en Europe. Composée de dents d’animaux, de pendeloques en os ou en ivoire, de coquillages et éventuellement de matériaux périssables, la parure possède un rôle d’intermédiaire dans le groupe. Cet objet singularise l’individu, l’intègre dans un groupe ou au contraire marque son opposition. Le collier ou le bracelet transmet implicitement un message d’appartenance à une classe sociale, une culture, une religion, un âge ou marque une puissance personnelle. Les coquillages récoltés dans les rivières et près des bords marins ne servent plus seulement à la consommation alimentaire ou à la confection d’outils (comme des racloirs). La combinaison de formes, de couleurs, de matières confère à la parure un « langage silencieux et symbolique » dont le groupe intègre les codes visuels comme une écriture. L’art de se parer dénote une dichotomie entre les hommes modernes (sapiens) et les hommes de Néandertal dont les techniques diffèrent. Les styles décoratifs des pendeloques et la diversité des coquillages témoignent des échanges inter-groupes. L’objet dépasse sa fonction utilitaire, il revêt un caractère social, magique ou religieux dont l’homme actuel véhicule encore les codes (une montre, un chapelet, un collier de luxe).
L’atelier
Dans ce troisième volet du cycle Préhisto’art, les participant·e·s réalisent une parure à l’aide des techniques du Paléolithique supérieur (40 000 – 12 000 BP). Une dizaine de variétés de coquillages est mise à disposition des participants, de formes, de tailles et de couleurs diverses. Ils sont ensuite perforés par abrasion sur des blocs de grès ou à l’aide d’une pointe de silex. Finalement, les éléments de la parure sont enfilés sur un fil de raphia tressé à la main.
Cet atelier peut être couplé avec l’atelier de Gravure sur ardoise et L’art pariétal du cycle Préhisto’art.
- Dès 8 ans.
- 2 heures et plus.
Pour aller plus loin
Yvette Taborin, Langage sans parole, La parure aux temps préhistoriques, la maison des roches, 2004.
Randall White, , Richard Klein, Francesco d’Errico, La naissance de l’art, Édition Tallandler, 2006.
