Mots clefs : Archéologie, fouille, structure.
L’archéologue est un·e scientifique cherchant à comprendre le passé à l’aide de vestiges anciens. Il·elle est spécialisé·e dans une période : Préhistoire, Protohistoire, Antiquité, Médiévale et Moderne (en France). Il/elle peut également être spécialiste d’un mobilier : Archéo-anthropologue (spécialiste des ossements humains), archéozoologue (étude des ossements d’animaux), céramologue (étude de la poterie), amphorologue (étude des amphores), spécialiste instrumentum (mobilier métallique), spécialiste tabletterie (mobilier en os) ; spécialiste des techniques de construction : archéologue du bâti.
L’archéologue lit dans le sol la stratigraphie accumulée depuis des centaines à milliers d’années. C’est grâce à elle qu’au xixe siècle, Jacques Boucher de Perthes élabore la théorie des « hommes antédiluviens » prouvant que des hommes préhistoriques ont existé, antérieurement au Déluge de la Bible. Bouleversant les conceptions de l’Église, Boucher de Perthes ouvre la voie aux préhistoriens sur l’étude des premiers temps de l’humanité. L’archéologie est une science en évolution permanente. Sur le terrain en archéologie préventive, il/elle travaille sur un périmètre définit où les structures apparentes sont fouillées. Les sédiments et les structures apparaissent comme un mille feuille, le plus ancien étant le niveau le plus bas. Des strates se sont accumulées progressivement en fonction des aléas climatiques et géologiques et des aménagements anthropiques, conservant ainsi l’empreinte du passé. L’archéologue identifie chaque Unité Stratigraphique (US) qu’il attribue à un moment donné du passé. Le mobilier archéologique (céramique, amphore, os, instrumentum) est prélevé, inventorié, reconditionné et étudié par un·e spécialiste. Le sédiment peut également faire l’objet de prélèvement pour recueillir des informations sur la nature du sol. Une fois la fouille clôturée, les membres de l’équipe élabore un rapport de fouille afin de présenter les problématiques du site archéologique. En laboratoire, il/elle étudie des collections provenant d’un ou plusieurs sites. Des chantiers de fouille accessibles à tous dès 18 ans sont ouverts chaque été afin de former futur·e·s archéologues, curieux·ses et passionné·e·s.
L’atelier
Les participants deviennent des archéologues, ils doivent fouiller un site reconstitué dans un bac à sable (non fourni par le centre archéologique*). Ils adoptent les techniques utilisées par les archéologues : Mise à jour et traitement des vestiges, dessins des structures et inventaires du mobilier. Le mobilier découvert est lavé, dessiné et étudié (cette opération dite de « post-fouille » nécessite du temps ou une séance supplémentaire).
L’atelier est déclinable pour deux périodes : Un habitat préhistorique magdalénien (structures en creux) ou un habitat romain (structures maçonnées).
*Le sable et le bac sont à la charge de l’organisme d’accueil. Néanmoins, si la structure possède un espace extérieur, les archéologues intervenants peuvent creuser afin d’aménager un bac de fouille.
Cet atelier peut être couplé avec Réparer les pots cassés.
- Dès 8 ans.
- 2 heures et plus.
- Adapté à l’accueil de groupe en continu.
Pour aller plus loin
Se renseigner sur le métier d’archéologue : https://www.inrap.fr/rubrique/profession-archeologue
Participer à des chantiers de fouille bénévole l’été : https://www.archeologia.be/ et https://www.culture.gouv.fr/Sites-thematiques/Archeologie/Sur-le-terrain/Chantiers-archeologiques-ouverts-aux-benevoles-2020